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1,7$M de dollars pour la recherche sur la COVID-19 dans les eaux usées au Québec

15 janvier 2021

Saviez-vous que l'on peut détecter la présence du virus SRAS-CoV-2 à l'échelle d'une région, d'une ville, d'un quartier, ou même d'un CHSLD, et ce à l'aide d'un seul test de dépistage?

Les Fonds de recherche du Québec (FRQ) viennent d'annoncer un appui d'un million de dollars au projet CentrEau-COVID : Dépistage de la COVID-19 dans les eaux usées comme outil de vigie et de gestion. Les autres partenaires financiers de ce projet, pour un financement total de 1,7 million de dollars, sont la Fondation familiale Trottier, la Fondation Molson et le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE). Les professeurs Dominic Frigon (McGill University) et Peter Vanrolleghem (Université Laval) sont les leaders de ce projet.

Chez CentrEau, nos chercheurs travaillent depuis mars à mettre en place un système de surveillance et d’alerte précoce de la COVID-19 grâce aux eaux usées. En effet, l'analyse des eaux usées permet de détecter, dans les eaux usées d’une population, de 1 à 10 personnes infectées (asymptomatiques inclus) pour 100 000 personnes – cette méthode est très intéressante puisqu’elle revient à environ 1 % du coût des tests individuels. De plus, comme les selles contiennent le virus avant que la personne tombe malade, cette approche permet la détection des éclosions de 2 à 5 jours avant l’augmentation du taux de positivité des tests cliniques de dépistage. Évidemment, ce genre de tests est un complément aux tests individuels puisqu’il permet de géolocaliser les foyers d’infection et de concentrer les efforts de dépistage. Ce système de détection permet également de voir rapidement si de nouvelles mesures (masque, confinement, couvre-feu) sont efficaces. Le suivi des eaux usées permet également de détecter la présence des nouveaux variants du virus sur le territoire.

Le projet financé par le FRQ couvrira donc trois grands centres ainsi que deux régions pendant 6 mois et des échantillons quotidiens permettront d'ici quelques semaines de suivre l'évolution, à la baisse ou à la hausse, du virus.

Voir le communiqué de presse du FRQ »

Les professeurs Dominic Frigon, Sarah Dorner et Peter Vanrolleghem se sont exprimés cette semaine dans les médias pour parler de la détection de la COVID19 grâce aux eaux usées et des avancées qui sont faites à ce sujet au Québec.

Lire la nouvelle dans Le Soleil du 12 janvier 2021 »

Voir la nouvelle sur GlobalNews du 8 janvier 2021 » [an anglais]

Écoutez la nouvelle à l'émission Première Heure à Radio-Canada du 12 janvier 2021 (8:24) »

Ailleurs dans le monde

L'analyse des eaux usées d'Athènes en Grèce a permis de déterminer le niveau de charge virale de la COVID-19 au sein du pays, ainsi que le nombre potentiel de personnes infectées par le virus. La mise en place du second confinement en novembre a coïncidée avec un niveau de charge virale important, témoin de la pertinence de l'analyse des eaux usées dans la lutte contre la pandémie. Pour en savoir plus, visitez le site web de Reuters. [En anglais]

Les égouts de New-York sont au coeur de la surveillance de la propagation de la COVID-19 dans la ville. En effet, les chercheurs analysent de façon continuelle les eaux usées à la recherche de signes annonciateurs d'une recrudescence de la pandémie. Cependant, à New York,12 000 kilomètres de tuyaux traitent entre 5 et 11 milliards de litres d'eaux usées par jour, selon l'intensité des précipitations, rendant la localisation précise des foyers d'éclosion impossible. Pour en savoir plus, lisez la nouvelle sur le site du New York Times » [En anglais]