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Les campagnes, loin d'en avoir fini avec les pesticides

28 octobre 2022

Les néonicotinoïdes, ces pesticides utilisés en agricultures pour éliminer les insectes nuisibles, sont toujours présents en quantité dangereuse dans les rivières des milieux ruraux révèle une étude du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques du Québec. 

Après avoir échantillonné quatre rivières dans le Centre-du-Québec et en Montérégie entre 2018 et 2020, le ministère a découvert que la quantité de pesticide détecté dépasse la plupart du temps le "critère de vie aquatique chronique". 

Or, selon le professeur Sébastien Sauvé, le « problème des néonics, c’est que c’est très toxique pour les invertébrés aquatiques. Si on les enlève, tous les petits poissons n’ont plus d’invertébrés à manger et les gros poissons qui mangeaient les petits poissons n’ont plus de petits poissons à manger, et donc, on affecte toute la chaîne. »

Malgré la très grande diminution de l'usage de ces pesticides dans les dernières années, le ministère s'explique ainsi leur présence encore gênante pour la biodiversité fluviale : « L’amélioration n’est pas toujours instantanée, elle peut prendre quelques mois à quelques années, car des résidus de produits peuvent être encore présents dans les sols par suite d’un usage répété année après année et relâchés vers les cours d’eau lors des pluies ou de la fonte de neige. Le critère de qualité de l’eau pour la protection des espèces aquatiques étant très bas, des dépassements peuvent encore être constatés même quelques années après un arrêt d’application. »

Plus de détails dans le reportage produit par La Presse »