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CENTREAU HEBD'EAU | Le malheureux constat du sous-entretien de la voirie forestière au Québec et ses effets sur l’eau

64e webinaire de la série Hebd'Eau intitulé «Le malheureux constat du sous-entretien de la voirie forestière au Québec et ses effets sur l’eau» avec Sylvain Jutras.

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Conférencier : Sylvain Jutras, professeur titulaire au sein de la faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, M. Jutras enseigne plusieurs cours couvrant les concepts de l’hydrologie appliqués aux milieux forestiers et humides. Ses domaines d’expertises sont liés aux effets de l’aménagement forestier sur l’eau, à la voirie forestière, à la mesure de la neige en milieu forestier, à l’hydrologie des tourbières ainsi qu’à la cartographie hydrographique à partir de données LiDAR. M. Jutras est aussi très actif au sein d’un organisme de bassin versant, la CAPSA, dont il assure la présidence depuis 2009.

Voir la présentation PPT ici »

Guide de saines pratiques pour les chemins forestiers à faible utilisation (présenté dans le webinaire)

Résumé

Depuis maintenant plus de 12 ans, j’ai la chance de pouvoir participer à différentes tribunes publiques pour discuter des enjeux de l’eau en milieu forestier au Québec. Mon message reste le même depuis tout ce temps : ce sont les problèmes de gestion de la voirie forestière publique qui causent les plus grandes menaces à la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Le problème ne semble avoir qu’empiré pendant tout ce temps, puisqu’il n’existe toujours pas de cadre réglementaire exigeant l’entretien des chemins et des ponceaux après leur utilisation intensive et régulière. Puisque ces chemins abandonnés pourraient représenter plus de 70 % des 476 000 km de chemins multiusages actuellement répertoriés au Québec, le problème potentiel d’apport massif de sédiments dans les cours d’eau est criant et répandu sur tous les bassins versants de la province. Contrairement aux autres provinces canadiennes où ce laxisme n’a jamais été toléré, il semble qu’au Québec, depuis maintenant plus de 25 ans, les ministères provinciaux et fédéraux qui ont le devoir de protéger les milieux aquatiques ont tous cet enjeu dans leur angle mort; ils connaissent les conséquences du sous-entretien de la voirie forestière, mais ils insistent minutieusement pour expliquer que ce problème ne relève pas de leurs compétences. Il est grand temps que la protection des milieux aquatiques en forêt québécoise soit prise au sérieux et que des mesures drastiques soient mises en place pour entamer la prévention de l’érosion et la restauration des écosystèmes dégradés.

La présentation se fera en français