Le complexe de recherche, unique au Canada, est constitué d’un bassin versant expérimental et une rivière expérimentale. D’une superficie approximative de 0,4 ha, le bassin versant a une longueur de 100 m et une largeur variant de 30 m à son exutoire à environ 50 m dans sa partie la plus large. Le fond et les parois sont constitués d’un assemblage de murs de béton et de géomembranes pour assurer une étanchéité complète du bassin. La profondeur du bassin varie entre 3 m à son exutoire à près de 5 m en amont. Le bassin est rempli d’un sol mélangé prélevé à même le site et constitué de till, de sable et gravier avec hétérogénéités spatiales. Un système de collecte des eaux souterraines, doté de conduites d’évacuation et de vannes, permet de contrôler la nappe. On y retrouve un ensemble d’instruments et de capteurs : pluviomètres, sondes d’humidité du sol, piézomètres, tensiomètres, lysimètres, station météorologique et analyseur de manteau neigeux qui permettent de fournir un portrait détaillé des variables d’état et flux dans le bassin versant. La rivière expérimentale est constituée d'un canal fluvial dynamique de 3 m de large et 50 m de long avec une pente initiale de 0,5%. Le canal peut serpenter librement dans une vallée de 20 m de large. Le couloir est rempli d'un substrat mobile d'au moins 1 m d'épaisseur qui permet de modifier la forme, la pente, la rugosité et la topographie. Une membrane imperméable est placée sous le lit et les berges du canal pour minimiser les pertes d'eau par infiltration. Le matériau de remblayage est composé d'un mélange de gravier/sable arrondi. La rivière fonctionne comme un système en circuit fermé. L'eau qui circule en boucle, est acheminée par deux pompes centrifuges à vitesse variable totalisant 0,8 m3/s vers un canal d’amenée et un réservoir de tête et s’écoulera dans la rivière expérimentale via un déversoir. La profondeur du débit à l'extrémité aval de la rivière est contrôlée par une vanne d'écoulement, après quoi l’eau se déverse dans un bassin de sédimentation et ensuite vers le bassin de pompage. Les sédiments transportés sont collectés dans le bassin de sédimentation et seront transportés/stockés en amont via le système de recirculation des sédiments.
L’infrastructure sera accessible en priorité aux chercheurs ayant obtenu la subvention ayant permis la construction, dont certains sont membres de CentrEau, ainsi qu’aux chercheurs collaborateurs. Des chercheurs qui ne collaborent pas avec les chercheurs principaux pourront aussi utiliser l’infrastructure. Des frais pourraient s'appliquer.
Le laboratoire d'hydraulique de l'Université de Sherbrooke est un des plus vastes au Canada. Il est utilisé autant pour les cours que pour la recherche ou la réalisation d'expertises. De nombreux montages et plusieurs canaux permettent la visualisation et l'expérimentation de presque tous les phénomènes de l'hydraulique à surface libre et sous pression. On y trouve notamment une pompe de 40 hp, un système de mise en charge, une station de jaugeage, des canaux, de nombreuses vannes et un canal à houle. Les instruments de mesures faisant appel aux plus récentes technologies comme la vélocimétrie doppler acoustique, sont reliés à des systèmes d'acquisition de données informatisées.
Les chercheurs du Laboratoire de génie de l'environnement ont comme mission d'acquérir des connaissances permettant d'améliorer la qualité de l'environnement. Particulièrement, ils œuvrent dans 2 axes de recherche majeurs, à savoir le développement de technologies environnementales novatrices de réhabilitation des milieux contaminés, et la caractérisation des milieux contaminés.
L'objectif principal de ce projet est d'évaluer différents scénarios de couverture finale pour réduire la production de lixiviat dans pour un lieu d’enfouissement de Saint-Nicéphore, situé à Drummondville, Québec. Afin d'évaluer la percolation, l'équipe de l'Université de Sherbrooke a proposé de construire un plan expérimental sur la couverture existante du site. Cinq lysimètres ont été construits dans 4 enceintes, c'est-à-dire des zones où toutes les eaux de ruissellement sont collectées afin de faire un suivi de leur quantité et leur qualité dans le temps. La qualité doit être surveillée en raison de la présence de sols contaminés dans certains des scénarios à l'étude, tandis que les quantités servent à réaliser des bilans hydriques dans le temps. Ce projet se fait en collaboration avec la compagnie Waste Management et reçoit du support financier de WM, du CRSNG et du CRIBIQ.