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Midi-conférence CentrEau : L'accès à l'eau en Afrique

04 avril 2017

Si le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit humain reconnu à l’échelle internationale, il n’en demeure pas moins que son accès reste difficile. La difficulté d’accès à l’eau potable représente un défi que les Etats doivent savoir relever avec intelligence.

Titre: L'accès à l'eau en Afrique

Coût: gratuit

Endroit: Pavillon Adrien-Pouliot, local 3370, Université Laval, Québec

Conférencier: Cécile Duclaux-Monteil-Ott, coordonnatrice des recherches, Centre d'études juridiques africaines de Genève (CEJA)

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Si le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit humain reconnu à l’échelle internationale, il n’en demeure pas moins que son accès reste difficile. La difficulté d’accès à l’eau potable représente un défi que les Etats doivent savoir relever avec intelligence.

En effet, avec une forte potentialité en ressources hydriques, l’Afrique n’est pas en dehors de cette situation. On note par exemple que plus de 65 millions de personnes sont sans accès à une source améliorée d’eau potable en 2010 par rapport à 1990, et la population sans installations sanitaires améliorées a augmenté de 197 millions au même temps.

Alors que, l’accès à l’eau est proclamé dans une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU comme étant un « droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’Homme » depuis 2010. L’eau apparaît ainsi comme indispensable à un développement plus inclusif et plus durable.

En Afrique plusieurs secteurs sont tributaires de l’eau : l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’énergie, le transport, etc. Il est par conséquent important de relever les problématiques complexes qui entourent l’accès à l’eau dans ce continent.

Les ressources en eau sont inégalement réparties, très souvent influencées par le climat et exposées à une pollution grandissante. La qualité des eaux reste une préoccupation majeure et les eaux souterraines sont difficilement mobilisables dans la plupart des régions. Il est nécessaire de noter un clivage important entre le milieu urbain et rural (moins structuré et délaissé par les partenaires extérieurs) et un déséquilibre important entre la situation de l’hydraulique et celle de l’assainissement (secteur dispersé entre plusieurs acteurs et moins outillé que l’hydraulique).

D’autres facteurs essentiels tels, les faiblesses du cadre politique, juridique et institutionnel régissant le secteur de l’eau, l’absence ou la vétusté des infrastructures, la pénurie des ressources humaines, les conflits/luttes pour l’accès à l’eau, la disponibilité des données sur l’accès à l’eau potable sont à prendre en compte dans la recherche des solutions favorables à un développement inclusif et durable.

De tout ce qui précède, on peut relever que l’accès à l’eau en Afrique est aujourd’hui un défi, notamment en termes de gouvernance et de mise en œuvre du cadre de développement pour l’après-2015 et les ODD, tant sur le plan régional, sous régional qu’au niveau des Etats.

Alors, quelles sont les différentes stratégies politiques, juridiques et institutionnelles existantes mises en œuvre au niveau des pays d’Afrique en vue de renforcer l’accès et la gestion de l’eau ? Ces stratégies sont-elles développées au niveau local ? Quelles en sont les contraintes ? Existe-t-il des mécanismes de suivi de mise en œuvre de ces stratégies au niveau africain ? etc.,

Ainsi, dans le cadre de cette conférence portant sur l’accès à l’eau en Afrique, trois principaux axes seront explorés par la présente analyse, traitant notamment sur :

  1. Les cadres politiques, juridiques et institutionnels les plus pertinents du secteur de l’eau en Afrique.
  2. Les défis liés à l’accès aux ressources en eau en Afrique.
  3. Les perspectives. 

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Cécile Duclaux-Monteil-Ott est docteur en droit international et comparé de l’environnement. Consultante indépendante, elle a travaillé pour plusieurs ONG européennes et africaines. Coordinatrice de recherches au Centre d’Etudes Juridiques Africaines de Genève (CEJA), elle est également chercheure associée au Centre de Droit International de Lyon 3 et chargée de cours depuis 2011 auprès de plusieurs universités africaines et du Maghreb. Auteure de l’ouvrage paru à l’Harmattan sous le titre « Exploitation forestière et droits des populations locales et autochtones en Afrique Centrale (Cameroun, Congo, Gabon et RDC) », elle a également réalisé un certain nombre d’études et publications relatives au droit de l’environnement et aux libertés fondamentales dans le contexte africain et européen.

 

Les Midi-conférences CentrEau sont des conférences mensuelles sur diverses thématiques de l'eau
ouvertes à toute la communauté universitaire et au grand public.

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